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C'est quoi la barbotine ?

Dernière mise à jour : il y a 4 jours

Souvent croisée dans les ateliers de céramique, la barbotine fait partie des incontournables du travail de la terre. Mélange d’argile et d’eau, elle accompagne aussi bien les potier·es débutant·es que confirmé·es, que ce soit pour coller, couler ou décorer. Mais à quoi sert-elle exactement ? Quels types de barbotine existe-t-il et comment bien la préparer ? Dans cet article, on explore ensemble les usages, les méthodes de fabrication et les précautions à prendre pour tirer le meilleur de cette pâte fluide et polyvalente.


barbotine atelier de poterie
Barbotine homogène par Yojo Studio

Définition de la barbotine

La barbotine est un mélange d’argile et d’eau, plus ou moins liquide selon l’usage que l’on souhaite en faire. Sa texture peut aller d’une crème onctueuse à un liquide très fluide, ce qui la rend extrêmement polyvalente dans le travail de la terre. Cette pâte sert aussi bien à coller des éléments entre eux qu’à couler des pièces dans des moules ou à décorer la surface des objets. En somme, c’est un outil fondamental pour les céramistes, adaptable à de nombreuses techniques grâce à sa composition simple mais efficace.


Les différents types de barbotine et leurs usages

Il existe plusieurs types de barbotine, chacun adapté à un usage spécifique dans le processus de fabrication de pièces céramique. Leur consistance, leur préparation et leur application varient selon les besoins, qu’il s’agisse d’assemblage, de moulage ou de décoration.


La barbotine de collage est sans doute la plus couramment utilisée. Elle permet d’assembler deux éléments façonnés séparément, par exemple fixer une anse sur une tasse réaliser avec nos moules. Pour garantir une bonne adhésion : on griffe les surfaces à assembler, on applique une fine couche de barbotine, puis on presse les deux parties ensemble. Ce geste crée un véritable « pont » d’argile humide entre les pièces, renforçant leur cohésion.


collage de anse a la barbotine

La barbotine de coulage, un peu plus fluide, est utilisée dans le moulage, en particulier pour les pièces complexes ou répétitives. Versée dans un moule en plâtre, elle prend progressivement la forme désirée en séchant. Cette technique permet une grande précision dans les détails et une excellente reproductibilité des formes.


Enfin, la barbotine décorative est utilisée pour embellir les pièces. Elle peut être appliquée en relief ou colorée pour créer des motifs visuels. L'engobe, par exemple, consiste à tracer des lignes ou des motifs à l’aide d’un applicateur, comme une poire ou une seringue. Cette approche permet de jouer sur les textures et les contrastes, en ajoutant du volume ou des effets visuels à la surface de l’objet.


Comment préparer sa barbotine pour la poterie

La préparation de la barbotine dépend de la forme initiale de l’argile, qu’elle soit sèche ou déjà humide. Dans les deux cas, l’objectif est d’obtenir une pâte fluide, homogène et adaptée à l’usage prévu.


Si vous partez d’argile sèche, il suffit d’ajouter progressivement de l’eau jusqu’à ce que l’argile s’imbibe complètement. On laisse ensuite reposer quelques heures — voire une nuit — afin que l’humidité se répartisse uniformément dans toute la masse. Un bon mélange à la main ou à l’aide d’un malaxeur permet ensuite de lisser la préparation.


Avec de l’argile humide, il est possible de gagner du temps. Il suffit de la délayer dans de l’eau, en malaxant bien jusqu’à obtenir une consistance fluide. Cette méthode est idéale si vous avez des chutes ou restes d’argile issus de précédents modelages.


Quelle que soit la méthode choisie, quelques astuces permettent d’obtenir une barbotine de qualité : ajustez la quantité d’eau petit à petit jusqu’à atteindre la viscosité souhaitée, selon que vous souhaitez coller, couler ou décorer. Enfin, passez votre barbotine à travers un tamis fin pour éliminer les grumeaux et impuretés — cela garantit une texture parfaitement lisse, plus agréable et plus fiable à l’usage.


Bonnes pratiques et erreurs à éviter avec la barbotine

Lors de l’assemblage, il est essentiel de griffer (ou “scarifier”) les surfaces que l’on souhaite coller, à l’aide d’un outil ou d’une pointe, avant d’y appliquer la barbotine. Cela augmente la surface de contact et favorise l’adhésion. Autre point crucial : les pièces à assembler doivent être dans un état d’humidité similaire. Si l’une est trop sèche, cela peut créer des tensions au séchage et provoquer des fissures, voire un décollement.


erreurs a eviter avec la barbotine

Pour le coulage, la fluidité de la barbotine est primordiale. Elle doit pouvoir s’écouler sans résistance et remplir les moindres détails du moule, sans former de bulles d’air. Un bon mélange et un éventuel dégazage (en tapotant ou en laissant reposer) permettent d’éviter ces défauts.


Enfin, en décoration, il est toujours conseillé de faire un test sur une chute ou une pièce secondaire. Le rendu de la barbotine après cuisson peut légèrement changer en termes de teinte, de texture ou de volume, notamment si elle est colorée ou appliquée en relief. Un test préalable vous permet de valider votre effet décoratif avant de l’appliquer sur une création plus aboutie.


Qu’elle soit utilisée pour l’assemblage, le moulage ou la décoration, la barbotine est une alliée précieuse dans la pratique de la céramique. Facile à préparer et modulable selon les besoins, elle permet d’affiner vos techniques et d’enrichir vos créations. Comme toujours, c’est la régularité et l’attention portée aux détails qui feront la différence. Prenez le temps de bien la connaître : elle saura vous le rendre dans chaque pièce que vous façonnerez.

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