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La céramique écologique, c’est possible ?

Photo du rédacteur: Axel & BoisAxel & Bois

Dernière mise à jour : il y a 2 jours

la poterie est elle ecologique

La transformation de l'argile en pièce de céramique, est-ce que c'est écologique ? Entre l'extraction des matières premières et la cuisson des pièces, le processus de fabrication peut être énergivore et générer des déchets. Cependant, avec des choix réfléchis, il est tout à fait possible de réduire l'empreinte écologique de la céramique. Dans cet article, on explore les bonnes pratiques à adopter pour rendre la céramique plus écologique, les défis à relever et comment chaque artisan·e peut contribuer à un changement vers des méthodes de production plus responsables.


La remise en question écologique de la céramique

Tout le monde doit faire face aux défis environnementaux contemporains, ça on le sait, mais qu'est-ce que ça implique pour la poterie ? Bien souvent perçue comme une activité créative et artisanale, la fabrication de pièces en céramique cache en réalité une empreinte écologique qui mérite d'être questionnée, tout comme les autres secteurs artisanaux, bien évidemment.


Les étapes de fabrication d'une pièce en céramique – depuis l’extraction des matières premières jusqu'à la cuisson – sont particulièrement gourmandes en ressources naturelles et énergétiques. L'argile, principale matière utilisée, doit être extraite, transportée et préparée avant d'être tournée, tournassée, modelée, façonnée. Ce processus peut avoir un impact environnemental important si la matière n’est pas locale ou si elle est extraite de manière non durable.


consommation energetique four poterie

Le four, pour sa part, représente une autre source significative de consommation énergétique. La majorité des fours contemporains fonctionnent au gaz ou à l'électricité. La cuisson à haute température (de 900°C à 1300°C selon les types de pièces) requiert des quantités considérables d'énergie, ce qui contribue à l'empreinte carbone du processus. En outre, l'utilisation d’émaux et de produits chimiques dans la fabrication des pièces peut engendrer une pollution supplémentaire, notamment sous forme de rejets toxiques ou de déchets non recyclables.


Mais au-delà de ces aspects, la céramique présente également des opportunités pour rendre la production plus respectueuse de l'environnement. De nombreux artisans·es prennent aujourd’hui conscience de ces enjeux et s'efforcent de réduire leur impact écologique en choisissant des méthodes de production plus responsables.

Ainsi, tout le secteur de la céramique est face à un double défi : celui de réconcilier l’artisanat traditionnel avec la nécessité de réduire son empreinte écologique, tout en maintenant un haut niveau de qualité.


Quelles sont les bonnes pratiques à adopter ?

Pour rendre la fabrication de la céramique plus respectueuse de l'environnement, il est essentiel de repenser les pratiques et les outils utilisés à chaque étape du processus. Cela inclut la sélection des matières premières, le choix du matériel, les techniques de cuisson et la gestion des déchets :


approche de la poterie plus ecoresponsable

  • Utilisation de matières premières écologiques : privilégier des argiles locales, de la terre crue ou des matériaux recyclés permet de réduire l'empreinte carbone de la production. Ces ressources naturelles, non traitées et disponibles localement, diminuent l'impact environnemental en limitant le transport et la consommation de matières premières.

  • Techniques de cuisson plus écologiques : le choix des fours est crucial : les modèles à faible consommation d'énergie, permettent d’optimiser l’efficacité énergétique. En réduisant la consommation d’énergie nécessaire pour la cuisson, on minimise l’impact environnemental. L'impact écologique entre électrique et gaz dépend de la provenance de votre électricité (énergies renouvelables, hydroélectricité, etc.) et de celle du gaz.

  • Réduction des déchets : recycler l’argile et réutiliser les émaux est une démarche simple mais efficace pour limiter les déchets. L'argile peut être réintégrée dans le cycle de production, et les restes d’émaux peuvent être récupérés pour de futures applications, réduisant ainsi la quantité de matières rejetées. Il s'agit de petites pratiques simple à intégrer dans sa démarche

  • Le matériel de poterie : les outils utilisés en céramique jouent également un rôle majeur dans cette approche éco-responsable. Choisir des outils durables, réparables et sans plastique permet de limiter la production de déchets. Parmi ces outils, ceux fabriqués en bois sont particulièrement intéressants. Ils offrent une alternative écologique aux modèles en plastique ou en métal, tout en étant fabriqués localement, souvent à la main, ce qui permet de réduire leur empreinte carbone.


Les défis et les limites d'une démarche écologique

Bien que la transition vers une pratique de la poterie plus écologique soit enrichissante, elle présente plusieurs défis :


  • Les coûts : les alternatives écologiques, comme l’utilisation d'argile locale ou de fours à faible consommation énergétique, peuvent entraîner des coûts supplémentaires. Ces investissements peuvent être perçus comme un frein, en particulier pour les artisan·e·s débutant·e·s ou avec un budget limité.

  • Les habitudes ancrées : modifier des méthodes d'approvisionnement ou des modes de production demande du temps et des ressources. Passer à des alternatives écologiques nécessite souvent un apprentissage, des tests et des ajustements.

  • L’accès limité aux alternatives : bien que des matériaux écologiques existent, ils sont parfois difficiles d'accès, que ce soit pour des raisons géographiques ou économiques. Trouver des fournisseurs d'outils écologiques ou de matériaux durables n’est pas toujours facile, ce qui peut freiner l’initiative écologique.


La céramique, comme tout secteur, ait un impact environnemental à prendre en compte, elle offre aussi des pratiques plus respectueuses de l'écologie qu'il est possible d'explorer et de mettre en place rapidement. En réinventant les pratiques, en choisissant des matériaux locaux et durables, et en optant pour des équipements moins polluants, chaque artisan·e peut contribuer à réduire l'empreinte carbone de la production céramique, et même utiliser cet aspect comme une valeur ajoutée à sa pratique !

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