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Surmonter le perfectionnisme en artisanat : conseils pour oser créer

✨ Créer, c’est se tromper (parfois). Et c’est OK. ✨


En poterie comme en ébénisterie, difficile d’éviter les loupés : tasse trop fine, assiette déformée, maillet mal us

iné... Pourtant, cette part d’imprévu est souvent source d’angoisse. Parce que l’on voudrait "bien faire". Parce que l’on redoute de "rater". Et parfois, cette peur nous empêche tout simplement de commencer. Vous vous reconnaissez là-dedans ? Ce n’est pas qu’une question de technique : c’est aussi une question d’image de soi. Se tromper, c’est se rendre vulnérable. Et dans un monde où tout semble devoir être maîtrisé, fini, montrable, instagrammable... la marge d’erreur devient minuscule.


Alooooooors, voici quelques pistes pour transformer cette peur de l'erreur en alliée et éviter qu'elle ne ruine votre pratique artisanale ✨


Le perfectionnisme dans l'artisanat : moteur ou frein ?

⌚ L'artisanat est un univers d’exigence. Mais quand la volonté de bien faire vire à la peur de mal faire, on entre dans une spirale bloquante, un bon cercle vicieux. Le perfectionnisme, c’est ce besoin de tout contrôler, jusqu’à ne plus oser rien tester, un peu contre intuitif, non ?

creation originale poterie cassee

✅ Il peut être utile (sens du détail, rigueur, belle finition)... mais aussi piégeant :


  • peur de se lancer,

  • peur d’exposer ses essais,

  • peur de décevoir.


Le paradoxe ? Plus on veut faire "parfait", moins on ose créer car on brime l'originalité que nos créations peuvent avoir. Or, c’est justement en créant (et en se trompant) qu’on progresse. Le perfectionnisme peut donc freiner l’amélioration qu’il recherche, il faut savoir le mettre de côté quand on crée car il est beaucoup plus utile dans les phases de production que de création.


Pourquoi a-t-on peur de se tromper ?

👀 Cette peur est souvent le reflet d’influences croisées :


  • Notre histoire personnelle : le "faut pas se tromper" appris à l’école.

  • L’image sociale : sur Insta, tout semble parfait (mais très filtré hein).

  • Le matériel coûte cher : argile, bois, temps... on ne veut pas gaspiller

  • La comparaison permanente : on voit le résultat des autres, rarement leur processus et encore moins leurs nombreux échecs

plaque argile brisee en deux

🔹 Ce que l’on oublie souvent, c’est que les "pros" aussi se trompent. Mais ils ont appris à intégrer l’erreur dans leur méthode. Une pièce ratée, ce n’est pas un échec : c’est une donnée. Un retour d’info. Une occasion de faire différemment.


▶️ Le résultat ? On repousse le moment de s’y mettre. On doute. On abandonne parfois une idée avant même de lui laisser une chance.


Ce que le perfectionnisme provoque dans l’atelier

🚫 Il freine l’élan créatif. c'est aussi simple que ça.


  • On tourne autour de la pièce sans la façonner.

  • On refait mille fois le même geste sans se laisser la possibilité d'aller au delà

  • On cache ses "ratages" au lieu d’en tirer des leçons.


Et parfois, on oublie simplement de prendre du plaisir. Le travail manuel devient contrôlé, rigide, fatiguant. On en ressort frustré·e, alors que c’est censé être tout l'inverse.

artisane en train de casser une poterie

⚡ Autre effet pervers : le perfectionnisme peut devenir un frein à l’innovation. Si on attend que tout soit parfait avant d’expérimenter, on reste dans les mêmes formes, les mêmes gestes. On n’ose plus explorer. Par exemple, petit retour d'expérience perso, les poignées des mes moules est une création originale, vous n'en trouverez nulle part ailleurs et pourtant quand je les ai créées, ce n'était absolument pas ce que je voulais faire, mes poignées sont une erreur. Malgré cela, aujourd'hui elle sont au centre de la création de plusieurs de mes outils ! Franchement, je ne suis pas peu fière d'avoir fait cette erreur !


6 idées pour apprivoiser la peur de l’erreur ✨

🔹 Changer de vocabulaire : ce n’est pas un échec, c’est un test. Dire « j’explore », « je tente », « je fais un brouillon », aide à relâcher la pression.


🔹 Tenir un carnet d’essais : notes, croquis, photos... une mémoire utile (et rassurante). Vous y verrez votre progression, même quand elle ne se ressent pas.


🔹 Montrer les coulisses : partager une pièce imparfaite peut être libérateur. Et souvent inspirant pour d’autres. Surtout si vous expliquez votre processus ou vos questionnements.


🔹 Se fixer des sessions "libres" : pas d’objectif, juste créer. Un geste par curiosité, une texture testée sans but.


🔹 S’entourer d’outils fiables : un bon compas, un moule bien conçu, un maillet adapté... ça change tout. Moins d’énergie à gérer l’outil, plus de place pour le geste.


🔹 Accepter le processus : on apprend en faisant, pas en théorisant. L’erreur fait partie de la fabrication. J'étais plutôt du genre premier de classe quand j'étais petit et lorsque j'avais une mauvaise note c'était la frustration totale et ma mère me disait toujours "c'est en faisant des erreurs qu'on apprend" et elle a totalement raison !


Désamorcer la peur, pas l’exigence

🧘 Ce n’est pas un appel à tout relativiser. Mais à déplacer le regard. Un objet imparfait n’est pas un objet raté. C’est un objet sincère. Vivant. Porteur d’une intention.

L’imperfection peut devenir un style, une signature. Un pied de nez au standard industriel. Un message en soi.


👉 L’artisanat n’est pas une usine : c’est un espace d’expérimentations, de gestes, de temps long. La rigueur y cohabite avec l’erreur. Et c’est ce qui le rend passionnant.


Et si le sujet vous intéresse, on vous conseille de discuter avec d’autres artisan·es. Les retours d’expérience sont souvent très déculpabilisant.


En conclusion

✍️ Osez faire. Osez rater. Osez recommencer. C’est le chemin le plus direct vers une pratique épanouie.


Et si vous cherchez des outils qui accompagnent votre geste sans le contraindre, explorez la gamme d'Axel & Bois : champignon de modelage, moules à tasse... Simples, durables, pensés pour apprendre, tester, réessayer.


→ Pour creuser le sujet, on recommande la lecture de cet article de fond sur OpenEdition : "Du potentiel créateur de l'erreur dans les arts et les humanités". Il met en lumière comment l'erreur, loin d'être un obstacle, peut devenir une ressource dynamique dans le processus de création.

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