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L'état inquiétant des forêts aindinoises

Photo du rédacteur: Axel & BoisAxel & Bois
etat des forets de l ain

Au sein des forêts aindinoises, un drame écologique se joue : les résineux fléchissent sous le poids des scolytes et du réchauffement climatique. Ces écosystèmes, qui bordent les plaines bressanes et s'étendent jusqu'aux montagnes du Jura, sont le théâtre d'un combat silencieux mais déterminant pour leur survie. Cet article plonge au cœur de la crise forestière de l'Ain, dévoilant les enjeux de la gestion durable face à l'assaut des insectes ravageurs et aux caprices d'un climat en mutation.


Axel & Bois, un atelier aindinois

Notre atelier se situe à Foissiat, petit village situé dans les plaines bressanes de l'Ain, à la frontière du Jura et de la Saône-et-Loire. L'atelier se trouve dans un décor rural de plaines, proches de plusieurs grands fleuves et massif montagneux. Les forêts sont donc au cœur de notre patrimoine local et bien évidemment, il s'agit de notre source de matière première pour notre activité artisanale. Nous utilisons principalement des bois feuillus, provenant des 2 scieries locales qui transforment du bois dans un rayon de 80km ainsi qu'une tournerie situé à 50km de l'atelier. Chaque outil qui est produit provient d'un arbre scié et transformé localement, principalement dans le département et occasionnellement dans la région Auverge-Rhône-Alpes.


Un dépérissement généralisé chez les résineux

Les forêts de résineux de l'Ain sont en proie à un dépérissement alarmant, avec plus de 50 % des sapins et épicéas gérés par l'ONF montrant des signes de déclin. Les épicéas, constituant 65 % des coupes d'urgence, sont particulièrement vulnérables aux sécheresses et aux attaques de scolytes, des insectes ravageurs favorisés par la chaleur. Les sapins, dominants dans le Haut-Bugey, subissent eux aussi les conséquences des sécheresses répétées depuis 2015, avec des signes visibles tels que le rougissement des aiguilles et une mortalité accrue, illustrant l'impact direct du déficit hydrique sur ces essences cruciales pour l'écosystème forestier.


Les forêts face au réchauffement climatique

Les forêts françaises, y compris celles de l'Ain, subissent une transformation radicale sous l'effet du réchauffement climatique. Les essences emblématiques comme le chêne sont menacées, et les projections climatiques prévoient un rétrécissement ainsi qu'un déplacement des zones compatibles avec les principales essences forestières. Face à des sécheresses plus sévères, l'ONF et les gestionnaires de forêt doivent s’atteler à préserver une forêt saine, capable de jouer son rôle écologique, économique et social, notamment en fixant le carbone. La stratégie adoptée consiste à remplacer progressivement les essences fragilisées par des variétés plus résilientes. L'approche varie selon les cas : favoriser la régénération naturelle enrichie par d'autres espèces ou planter des essences adaptées au futur climatique. Entre l'hiver 2021 et le printemps 2023, des chantiers de reconstitution ont permis de planter une quarantaine d'essences différentes dans l'Ain, avec une préférence pour les douglas, pins, mélèzes, cèdres, chênes, érables et divers fruitiers, dans l'espoir de construire une forêt mosaïque plus résistante aux changements à venir.


Les insectes ravageurs de nos forêts

insecte xylophage scolyte arbre

Les scolytes, de minuscules coléoptères, sèment la désolation dans les forêts d'épicéas de France, de la région Grand Est à l'Auvergne-Rhône-Alpes. Ces ravageurs creusent des galeries sous l'écorce, provoquant un dépérissement à grande échelle. Malgré la présence de prédateurs naturels comme les coléoptères adultes qui s'attaquent aux scolytes et leurs larves, la pullulation de ces insectes continue de modifier l'aspect des forêts, les aiguilles des arbres infestés virant du vert au brun avant de tomber. Des mesures sont prises pour contrer cette menace et atténuer son impact sur l'écosystème forestier. Les scolytes ne sont pas les seuls insectes xylophages, il en existe de nombreux autres, mais ils font partie de ceux qui impactent le plus les forêts aindinoise, car leur prolifération est inquiétante, menaçant l'équilibre de la biodiversité.


Que faire du bois dépéri ?

coupe arbre malade foret

Lorsqu'un arbre dépérit, il est crucial d'agir vite : les arbres affectés sont rapidement identifiés et vendus, souvent avant qu'ils ne soient secs pour maintenir leur qualité. Leur commercialisation se fait avec des scieries locales, et le bois doit être récolté et transformé promptement pour éviter la dépréciation. Tout en exploitant ces bois, les pratiques doivent respecter l'environnement, en protégeant les sols et la biodiversité. Les bois morts sans valeur marchande et sans risque de contamination sont laissés en place, jouant un rôle clé dans le maintien de la biodiversité forestière et la santé des écosystèmes.


Alors que les forêts de l'Ain sont confrontées aux ravages des scolytes et aux défis du réchauffement climatique, l'avenir nous appelle à une réflexion plus profonde et à une action concertée. Les efforts de gestion et de reconstitution forestière ne sont que le début d'une longue quête vers la durabilité et la résilience. La situation actuelle nous incite à innover, à collaborer et à redéfinir notre relation avec la nature, pour que les forêts de l'Ain et d'ailleurs continuent de prospérer et d'inspirer les générations à venir.



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